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Créer son entreprise ou opter pour le portage entrepreneurial ?

Portage entrepreneurial vs création d’entreprise : le comparatif clair et honnête

Introduction : pourquoi comparer ces deux voies maintenant ?

Le travail indépendant a changé d’échelle. Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir tester une offre, monétiser une expertise, ou transformer une activité annexe en revenu principal. Le premier carrefour arrive très vite : Portage entrepreneurial vs création d’entreprise. Faut-il créer sa structure (autoentreprise, EURL, lancer sa SASU) ou démarrer immédiatement via une société de portage entrepreneurial qui gère contrats, factures et conformité à votre place ?

L’objectif de cet article est simple : vous aider à trancher selon votre réalité (besoin de vitesse, appétence administrative, protection sociale, crédibilité client, ambition de croissance). Vous trouverez ci-dessous un comparatif opérationnel, des cas d’usage et un plan d’action pour décider sans regret.

1) Portage entrepreneurial vs création d’entreprise : définitions, cadres et idées reçues

1.1 Les définitions utiles

  • Portage entrepreneurial

Vous exercez en indépendant, la société de portage contractualise, facture, encaisse et vous reverse une rémunération via bulletin. Pas de société à créer, pas de TVA/URSSAF à gérer. Vous contrôlez l’offre, le prix et la relation client, tout en déléguant la conformité.

  • Création d’entreprise

Vous créez une structure juridique et devenez dirigeant/responsable légal : autoentreprise (micro), EI, EURL, SASU… Vous signez les contrats, émettez les factures, gérez la compta, la TVA, les cotisations et les dépôts légaux.

1.2 Idées reçues à balayer

  • « Le portage coûte toujours plus cher » : pas forcément. Le coût complet (frais de gestion vs temps passé, expert-comptable, logiciels, pénalités évitées, retards d’encaissement) change souvent la donne.
  • « Créer sa société = toujours plus crédible » : pas si vos process sont artisanaux. Un porteur solide rassure davantage des grands comptes (assurances, procédures, conformité).
  • « La micro suffit à tout le monde » : vrai pour tester un marché simple avec peu de chiffres d’affaire annuel et pas de charges; insuffisant si vous visez des marchés B2B exigeants, des appels d’offres, de la formation Qualiopi, ou si vous sous-traitez régulièrement.

À retenir : le débat Portage entrepreneurial vs création d’entreprise n’est pas idéologique. C’est un arbitrage risque/temps/ambition.

2) Démarrage, coûts et risques : aller vite… sans se brûler

2.1 Time-to-market

  • Portage entrepreneurial : dossier ouvert en 24–48 h ; vous pouvez proposer, signer et démarrer une mission immédiatement.
  • Création : rédaction statuts, compte pro, annonce légale, dépôt INPI, K-bis, paramétrage compta… Comptez 1 à 4 semaines selon les cas.

2.2 Coûts de lancement (ordre de grandeur)

PostePortage entrepreneurialCréation (micro / SASU)
Frais d’entrée0 (Chez Nexco Portage)0 (micro) à  800 € (créer une SASU coût)
Logiciels/comptaInclus0 (micro) à 1 000+ €/an
Temps adminTrès faible8–12 h/mois (micro) à 15–25 h/mois (société)
Risques d’erreursC’est la société de portage qui porte le risqueÀ votre charge (TVA, URSSAF, pénalités)

2.3 Risque juridique & financier

  • Portage : responsabilité contractuelle partagée, assurance RC Pro portée par la structure, procédures solides (devis, CGV, relances).
  • Création : vous assumez tout. Un retard TVA/URSSAF ou un contrat mal ficelé peut coûter cher.

2.4 Cas d’usage

  • Test d’offre / reconversion : Portage (vitesse, zéro paperasse).
  • Prestations B2B récurrentes sans investissements lourds : Portage ou micro selon clients.
  • Produits, R&D, embauches, levée de fonds : lancer sa SASU (ou autre société).

3) Rémunération, fiscalité et protection sociale : qui offre la meilleure stabilité ?

3.1 Revenu net et prévisibilité

  • Portage entrepreneurial : rémunération versée via bulletin, lisible et régulière (souvent à encaissement ou avec avance). Pas de décalage de règlements des cotisations sociales.
  • Autoentreprise : simplicité mais abattements forfaitaires ; attention aux plafonds et à la TVA au franchissement.
  • SASU/EURL : optimisation possible (rémunération + dividendes), mais complexité, délais et trésorerie à piloter.

3.2 Charges & fiscalité (grande image)

  • Portage : frais de gestion + charges sociales intégrées dans le process ; vision nette/prévisible.
  • Autoentreprise : pour « devenir autoentrepeneur » (sic), charges proportionnelles au CA, peu de déductions réelles ; simple pour démarrer, moins pour grandir et avoir une activité pérenne.
  • SASU : à l’IS par défaut (option IR temporaire possible), paie du président, dividendes… lancer sa SASU suppose un vrai suivi comptable et un expert comptable pour l’établissement des bilans annuels.

3.3 Protection sociale

  • Portage entrepreneurial : couverture robuste (maladie, retraite, prévoyance – la même protection qu’en SASU), gestion par la société de portage.
  • Micro / EI : régime des indépendants, moins protecteur car contributions moindres.
  • SASU : président assimilé salarié (bonne protection), mais coûts par bulletin de paie émis et cotisations sociales associés.

3.4 Chômage & transitions

  • Portage : compatible avec certains dispositifs (selon situation), flux sécurisés et attestations fournies.
  • Création : ARCE sous conditions.

À retenir : si votre priorité est la stabilité et la lisibilité de votre net, le portage marque des points. Si votre priorité est l’optimisation à haut volume, la société finit par s’imposer.

4) Vendre, se conformer, inspirer confiance : où gagnerez-vous le plus de points ?

4.1 Crédibilité client

  • Clients grands comptes, organismes publics, ESN : ils attendent des contrats solides, RC Pro, délais de paiement maîtrisés, conformité RGPD, signature électronique fiable.
  • Portage entrepreneurial : check-list conformité « clé en main » ; vous vous concentrez sur la valeur et la relation client.
  • Création : crédible si vous outillez sérieusement vos process (juridique/facturation/relances). Sinon, perception artisanale.

4.2 Formation & financements

  • Si vous vendez de la formation : passer par une société qui gère la conformité (et le cas échéant les exigences qualités des certifications comme QUALIOPI) peut accélérer la vente auprès des clients éligibles aux financements et diversifier vos offres.
  • En création, construire soi-même le dispositif qualité prend du temps et mobilise votre énergie non facturable. Cela à également un coût plus élevé car vous ne bénéficiez pas de la mutualisation des systèmes de portage.

4.3 Contrats et conformité

  • Portage : modèles validés et régulièrement mis à jour, RC Pro, suivi des encaissements, relances, attestations de fin de prestation.
  • Création : prévoyez un juriste/expert-comptable et des outils (devis/CGV, e-signature, piste d’audit TVA).

4.4 Branding personnel

Portage ou création, votre marque personnelle prime : site, portfolio, études de cas, prises de parole. Le portage n’empêche pas de signer votre travail et de capitaliser sur vos références. En portage entrepreneurial, votre portefeuille client vous appartient.

5) Scalabilité, trajectoires et plan d’action : choisir… puis ajuster

5.1 Quand privilégier le portage entrepreneurial

  • Vous voulez tester vite sans immobiliser de trésorerie.
  • Vos missions sont intellectuelles (conseil, IT, marketing, formation).
  • Vos clients demandent de la rigueur contractuelle et des preuves d’assurance.
  • Vous ne voulez pas passer 30-40 % de votre temps à l’administratif, de la comptabilité et des veilles juridiques.

5.2 Quand créer sa société (micro, EI, SASU)

  • Vous prévoyez des investissements matériels/logiciels importants.
  • Vous avez besoin d’embaucher ou de vous associer.
  • Vous développez un produit/IP, ou vous visez des leviers financiers (banque, investisseurs).
  • Vous avez des compétences en gestion et vous êtes à l’aise avec la gouvernance et la comptabilité.

5.3 Parcours hybride recommandé

  • Étape 1 — Portage entrepreneurial : vous vendez, délivrez, ajustez votre offre, sans friction.
  • Étape 2 — Seuils atteints (CA > 150 000 €, besoin d’embauche) : bascule vers la création d’entreprise adaptée (c’est le moment de lancer sa SASU pour structurer et accueillir des salariés ou des associés).
  • Étape 3 — Optimisation : process, CRM, pilotage financier, levier fiscal/social selon votre volume.

Conclusion : votre meilleure décision est celle qui protège votre temps… et vos objectifs

Le débat Portage entrepreneurial vs création d’entreprise n’oppose pas un « bon » et un « mauvais » choix. Il oppose deux temporalités : la vitesse et la sérénité pour valider le marché (portage), puis la structuration pour amplifier (création).

Si vous démarrez, que vous voulez vendre dès ce mois-ci, sécuriser vos contrats et afficher une image professionnelle sans vous noyer dans la paperasse, le portage entrepreneurial est votre allié. Si votre activité est déjà récurrente, avec des projets d’embauche, d’investissement ou de produit, ou lancer sa SASU s’impose vite comme la marche suivante. Devenir autoentrepreneur n’est pas un mauvais choix, mais ce n’est pas un statut juridique pour une activité sur le long terme.

Mon avis : commencez simple, rapide et sûr, puis structurez quand vos indicateurs clignotent au vert. Votre valeur n’est pas dans les formulaires — elle est dans la solution que vous apportez à vos clients. Choisissez donc le cadre qui libère le plus de temps utile et vous rapproche de vos objectifs.

Mini-FAQ (express)

Portage entrepreneurial = moins rentable qu’une création d’entreprise ?

Pas du tout. Comparez les coûts complets (frais de gestion ( et ce que cela inclus) vs temps, outils, risques, pénalités, tarif des experts comptables, assurances, coût de création, coût de dissolution, coût de fonctionnement…).

 

Puis-je garder ma marque personnelle en portage ?

Oui. Vous signez vos livrables et capitalisez vos références ; la société de portage gère le juridique/financier, vous gérez la partie commerciale.

 

Je veux former avec financements : portage ou création ?

Portage souvent plus rapide, moins cher. (cadre et conformité déjà en place).

 

Micro ou portage pour démarrer ?

Micro si votre marché est simple et peu exigeant et sans charges au démarrage ; portage si vous ciblez B2B exigeant, délais serrés, conformité attendue.

 

Quand basculer vers une SASU ?

Quand les volumes et la vision (embauche, investissements conséquents.) justifient la gouvernance et la comptabilité d’une société.

 

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